Rencontre élémentaire (PV: Catherine Pierce) [Terminé]

Et encore un changement d'émotion ! Nan mais il fallait qu'il arrête, j'allais finir par avoir le vertige, par ne plus réussir à le suivre ! J'étais vampire, mais il y avait quand même des limites à mes facultés mentales ! Il passait par toutes les palettes de sentiments humains, ça me désarçonnait. Il avait besoin d'aide, c'était évident. Son silence en était la preuve. Il avait du tout apprendre par les humains, et ça ne lui réussissait visiblement pas. Après tout, ils avaient une façon très réduite de penser, étaient fermés à tout, enmurés dans leurs étroits préjugés. Si vous ne rentriez pas dans leur moule, dans le prototype, alors vous étiez craint ou mal jaugés. L'Homme craignait ce qu'il ignorait, ce qui lui était étranger. Ce n'était pas nouveau, d'ailleurs. J'avais été victime de ça, moi aussi. C'était une des raisons pour lesquelles je rabaissais les humains au rang de bêtes. pas des bêtes comme les lycans, mais des animaux à la capacité de réflection nettement inférieure à celle des immortels. Ok, il était possible que le temps nous ouvre à toutes sortes de choses, mais quand même !

-Ce n'est pas vous qui ne réfléchissez pas comme les Hommes, c'est plutôt l'inverse. Les mortels sont simples d'esprit, faits de préjugés. Il faut que vous côtoyez d'autres personnes de races différentes pour comprendre. Ce ne sont pas des animaux, mais ce sont loin d'être des genies. Ils manquent de la plus rudimentaire ouverture. Vous dévaloriser pour ça est une vraie aberration. Ils fuient ce qu'ils ne comprennent pas. Ils ne sauront jamais vraiment ce que nous sommes, ils ont peur de nous car ils n'ont rien de concret notre sujet dans leurs livres de science.

Le voir ainsi touché par la sottise des Hommes me navrait. Il ne fréquentait de toute évidence pas les bonnes personnes. Rester toujours avec des mortels le poussait à lui-même se sous-estimer, alors que ce n'était pas du tout la bonne démarche. Ceux qui avaient des pouvoirs comme les nôtres n'étaient pas plus bas que les humains sur les échelles de valeurs, mais bel et bien au-dessus. Après tout, dans les classifications anciennes, il y avait tout en bas les animaux, au-dessus les héros et en haut les Dieux... Sans être forcément des Dieux, nous étions bien au moins des demis Dieux ? Fils et filles de divinités, ayant succombés aux charmes superficiels des mortels. Nos dons étaient signes de notre puissance, de notre supériorité mais aussi de notre aptitude à contrôler les Hommes. A les éduquer, à leur apprendre ce que nous savions. Même si je n'avais pas franchement eu pour but juqu'ici d'apprendre quoi que ce soit à ces brebis galeuses qu'étaient les Hommes. Stupides, faibles et lâches, voilà ce qu'ils étaient, et rien de plus.

Il passa encore une fois d'un sentiment à l'autre, laissant tomber le soulagement au profit de la tristesse. Non mais vraiment, ce type n'arrêterait donc jamais d'être un yoyo ? Ses sautes d'humeur commençaient vraiment à m'exaspérer. Qu'avait-il donc à se dévaloriser ainsi ? Comment pouvait-on être aussi sévère à propos de soi ? Il était dingue et navrant de voir un mec se mettre aussi minable tout seul. Finalement, détester les autres plutôt que moi m'avait épargné pas mal de choses ! Ressembler à ça m'aurait sûrement tuée avant les gens qui avaient assassiné ma famille ! Soupirant, je me levais souplement de mon rocher, rejoignant le sol, où aucun son ne fit émis, même au contact de mes talons. Il s'était assis par terre, je m'accroupis à son côté, posant une main froide et dure sur son épaule. ma voix était calme, bien que quelque peu agacée.

-C'est vraiment ridicule. Vous devriez voir à quoi vous ressemblez en cet instant, ça ferait pleurer les pierres. Personne ne sert à rien dans cet univers, la Nature l'a voulu ainsi. Si vous n'aviez pas un réel but, vous n'existeriez pas. C'est aussi simple que ça. Mais je pense que vous comprendriez mieux votre vie si vous saviez vraiment vous servir de vos pouvoirs. Je suis certaine que vous n'en avez pas encore exploré les vraies limites. Je peux vous aider, si vous le souhaitez. Je peux aussi vous écouter, vous secouer gentiment s'il le faut pour que tout ce mal être s'en aille. Mais vous remettre en question, faire une bonne retrospection ne vous ferait pas de mal, c'est vrai. Pourtant, donner pareille image, si pitoyable, de vous n'est pas la solution. Croyez-moi.

Recroquevillé sur lui même, Ahvock devait bien faire pitié a voir, à se morfondre sur lui même. Il ne pleurait pas mais se maudissait d'être tel qu'il était. Quand il sentit la main sur son épaule, il ne fut pas surpris, pas par le fait qu'il s'attendait à ce que Catherine aie de la compassion pour lui, mais plutôt par le fait qu'il avait senti ses pas sur l'eau. Il releva légèrement la tête et écouta ce qu'elle avait à dire. Il était vrai qu'il n'avait côtoyé que des humains, les rares membres d'autres races étant plus souvent des patients, et encore, pas très fréquents. Mais avait-il eu les idées formatées par eux? C'était assez possible. Après tout, le formatage intensif vient à bout même des plus combatif des esprits, et un esprit combatif, ce n'est pas ce qui caractérisait le mieux Ahvock, pauvre élémentaire assez naïf. Peut-être que Catherine avait raison, peut-être qu'il faisait peur aux humains, il ne savait pas, il n'aurait pas pu le remarquer. Encore un point sur lequel il devrait réfléchir. Elle se remit à parler et quand elle eut finit, Ahvock laissa échapper une larme qui coula le long de sa joue. Il l'essuya rapidement et leva légèrement la tête, regardant l'eau du lac parfaitement calme d'un regard vague.

-Mes pouvoirs... Je ne les utilise que pour soigner, mais de quelle autre manière je pourrais les utiliser? Mais je veux bien votre aide et votre écoute, je vous en serez très reconnaissant, vous savez, personne ne m'avais proposé ça pour moi, je vous remercie. Mais comme je l'ai dit, avant tout je vais me remettre grandement me remettre en question, pour savoir quelles sont vraiment mes idées et envies. Ce sera une chouette nuit quand je ferais ça...

Il se leva, un peu rassuré par les paroles justes de Catherine. Il la regarda en train de se relever elle aussi, en souriant légèrement. Il avait l'impression de s'être faite une amie, il en était heureux. La tristesse de son regard s'était un peu enfuie et son visage abordait une face neutre.

-Et bien, je suis heureux de vous avoir rencontrée, ce fut agréable, malgré mes quelques sautes d'humeur pour lesquelles je m'excuse encore. Je serais ravi de vous revoir, une autre fois pour que nous puissions reparler ensemble. Mais bon, je vais devoir repartir chez moi maintenant, la nuit ne m'attend pas pour passer. Je vous dit donc à la prochaine en l'attendant impatiemment.

Toujours accroupie près de lui, une main sur son épaule, je desepérais de le voir dan un aussi pitux état. Certes, il avait besoin d'une bonne remise en question, mais il avait surtout besoin d'une aide extérieure. Poutant, il semblait tellement renfermé et possèder un si petit savoir de lui-même qu'il y aurait un travail monstre à faire avantqu'on arrie à quelque chose de convaiquant. Mais pour commencer il ferait bien d'éviter la présence des humains. Ces crétins de mortels n'étaient ons qu'à lui bourrer des choses éronnées dans la tête. Ce n'était pas du tout ce qu'il lui fallait. Bien que je sois une tueuse sans pitié, rien ne m'empêchait d'aider des gens en détresse, tant que je ne pactisais pas vec mon ennemi ? Et puis quoi, Ahvok était un élémentaire, pas un lycan. Donc RAS, aucun danger ! De toute façon, il méritait vraiment de l'aide. Respirant doucement et silencieusement, bien que profondément, je réfléchissais à ce qui allait attendre le jeune homme. Beaucoup d'épreuves, une séri d'obstacles, et pourtant seule sa volonté à lui pourrait le faire sotir vainqueur de là.

Mais pour commencer, il devait apprendre à étendre ses pouvoirs à d'autres choses que des humains ou d'autres créatures vivantes. Il devrait apprendre à guerrir la nature blessée qui l'avait fait venir sur cette planète de fous. Remettre sur pieds la vielle forêt, jadis détruite et ravagée par les flammes. Il fallait qu'il se serve de ses dons pour rendre le monde meilleur, pour lui donner meilleure mine. Les paysages dévastés de l'Avventura aurait besoin de ses traitements pour guérir. Pas que je n'appréciais pas les alentours réduits en cendres du coin ( nature de vampire oblige à prendre son pied à fréquenter cimetières et ruines), mais si je voulais qu'il sorte de cette mauvaise passe, je devais le mettre sur la voi. Après, il suffirait de prier pour qu'il n'y parvienne pas, et je me porterais comme un charme.

-Vos pouvoirs, vous pouvez les étendre à la nature qui entoure la vill, et qui a été ravagée jadis. Guerrir la forêt dévastée. Il y a pas mal de travail, mais peut-être que vous pourrez y faire quelque chose. Pour ce qui estde mon écoute, vous pourrez l'obtenir quand vous voudrez, il suffira quoi vous me joignez à ce numéro.

Je me levai, dépliant mes jambes pour être vraiment debout, et tirais de la poche intérieure de mon manteau une carte de visite, sur laquelle se trouvait l numéro ue j'utilisais pour le " boulot". Entre autre, celui sur lequel me joignaient les ADLM quand ils avaient une mission à me donner. Je ne voulais pas lui donner mon numero personnel, car au-delà de macommuniation mentale avec Néro, il se servait auss de la ligne quand bon lui chantait. Et même s'il n'étaait pas aussi jaloux que moi, il risquait de me poser des question en tombant sur des numéros qu'il ne connaissait pas. Si c'était sur ma ligne professionnelle, il ne chercherait pas à comprendre.

-Je suis moi aussi ravie par notre rencontre. N'hésitez pas à m'appeller si besoin, ou si vous voulez me voir pour parler. Et vos sautes d'humeur n'étaient rien, de plus elles étaient justifiées. j'espère que ce que je vous ai dit vous aidera. ( Je regardais le ciel, qui s'éclaircissait:) Je toute façon, je vais moi aussi devoir rentrer bientôt. Le soleil ne devrait plus tarder à se lever.

Saluant le jeune homme d'un signe de la tête, je m'en allais, tournant silencieusement les talons et disparaissant à la lisière de la forêt pour me fondre dans les ombes des arbres.

Soigner la nature? Il pouvait vraiment faire ça? Il n'avait jamais essayer. Bien sûr, il purifiait l'eau du lac et des rivières mais il n'était jamais allé plus loin. Il n'avait jamais imaginé pouvoir soigner la terre, surtout étant un élémentaire d'eau. Rendre à la forêt son aspect originel, il n'était pas sûr de pouvoir le faire. Il réfléchit un court instant avant de se faire interrompre par Catherine lui tendant un bout de papier. Sur celui ci était marqué "Catherine Pierce" suivi d'une série de chiffre. Ahvock était perdu. Que voulaient dire ces chiffres? Il n'avait jamais téléphoné, il ne s'y connaissait pas vraiment en technologie. Il haussa les épaules en se disant qu'il demanderait bien à l'un de ses collègues, comme la vampire qu'il avait croisée une autre fois dans la forêt, comment il pourrait appeler Catherine avec ces chiffres. Il sourit machinalement à la vampire avant de ranger la carte dans sa poche. Il l'écouta parler pour la dernière fois et sourit pour une fois sincèrement aux mots qui sortaient de la bouche de Catherine. Elle aussi était ravie de l'avoir croisée. Il lui promis alors de la rappeler un autre soir pour pouvoir parler. Elle lui dit au revoir et le salua une dernière fois à la lisière de la forêt. Ahvock regarda quelques secondes encore l'endroit par lequel la vampire avait disparu puis rassembla ses affaires et décida de se mettre en route. Il vérifia qu'il avait bien tout ses vêtements et ses affaires et se mit à marcher vers sa maison d'un pas nonchalant.

Au cours de sa longue marche, il repensa à cette soirée. Il était heureux d'avoir rencontré Catherine, bien qu'ils ne partagent pas les mêmes idées. Elle l'avait écouté, même si ça l'avait peut-être dérangé, elle l'avait conseillé sur ses décisions et ses pouvoirs. Il se demanda si avoir une amie, c'était ça. Il était peut être un peu trop optimiste à ce sujet. Après tout, ils venaient de se rencontrer. Mais il gardait le sourire tout en marchant. Vu qu'il réfléchissait à tout ça, le chemin du retour lui sembla bien court. Il se trouvait déjà devant sa maison, il y inséra donc la clé et entra, refermant derrière lui. Il monta directement dans sa chambre, ferma les rideaux pour cacher le soleil, déjà apparent, il mit la carte de la vampire sur sa table de chevet et plongea dans son lit pour rejoindre Morphée alors que les humains s'apprêtèrent à le quitter...