Suite du Rp Sedna et Danaliel. [terminé]

Quand Sedna eu enfin quitté la ville et la possibilité d’accrocher des gens sur les routes étroites, elle finit par s’asseoir et se rendre compte que l’homme avait eu quelques soucis à monter, mais au moins il était bien là. Elle lui fit un sourire gêner pour s’excuser de son oubli, trop habituer de voyager seule ou de ne faire monter que des gens sur la marche arrière de son véhicule. Une petite marche qui permettait à deux personnes de s’y asseoir et de s’accrocher sans entré dans la caravane et sans avoir un contact direct, à part par le toit, à Sedna ce qui lui conférait un faux sentiment de sécurité.

Pendant la route, un petit silence s’installa, laissant Sedna à ses pensées et à sa conscience qui lui criait qu’elle faisait une grave erreur d’être avec un LYCAN et d’aller vers un LAC. Une certaine angoisse naquit en la jeune femme, dont le visage commençait à blanchir avec l’anxiété qui augmentait avec la pensée fatale que les grands étendus d’eau était mauvais pour elle.

Depuis toujours ou depuis qu’elle en avait conscience, elle ne s’était jamais approcher d’une source d’eau importante, ayant passé sa vie sur des feuilles de plante ou perlait l’eau à longueur de journée. Devrait-elle s’approcher de cette source d’eau ?

Après un bref instant, elle fut sortie de ses pensées par une voix qu’elle connaissait depuis peu : Danaliel qui lui parlait. Elle tourna la tête pour le regarder, oubliant de regarder le chemin et lui sourit.

-Je comptais préparer un feu avant que la nuit tombe, il est encore tôt après tout et je dois m’organiser un peu enfin de m’installer une seule fois et il est beaucoup trop tôt pour dormir. De plus, je n’aime pas devoir trouver du bois mort tous les jours et en plus je dois préparer à manger. Enfin, j’ai beaucoup de chose à faire, alors si tu désires rester, je n’ai aucun problème avec ça.

Elle leva la tête vers le ciel oubliant pendant un bref instant qu’elle se dirigeait vers de l’eau, beaucoup trop d’eau. Son angoisse revint aussi vite qu’elle était partit. Sedna regarda la route et vit le lac à porter, la jeune élémentaire tira solidement les brides de Lir pour l’arrêter et prit une respiration. Puis tourna la tête vers Danaliel avec un petit air mal à l’aise et lui sourit pour faire comme si de rien n’était, même si sa peau avait blanchit.

- V… vaut mieux que je ne m’installe pas trop près. S’il pleut, l’eau pourrait très bien sortir de son lit et inonder pendant la nuit. Je n’ai pas envie de sortir la caravane de la boue.

Elle se leva précipitamment et dans la confusion de son moment, Sedna tomba … au sol. Fesse première sur l’herbe. La chute tout de même brutale, surprit la jeune femme et une grimace se dessina sur le visage de la femme. Au moins, pendant qu’elle souffrait pour son derrière, elle ne pensait pas au LAC. Décidément, elle était idiote ou totalement paniquer, le deuxième choix était plus vraisemblable, même si elle ne voulait pas vraiment l’admettre.

-Aie…

Murmura-t-elle quelque peu gêné de la situation. À moins d’être idiot, elle lui devrait des explications, voilà comment rester discrète en faisait que des conneries ? C’était à se demander si ce n’était pas le destin ou la malchance qui l’avait conduite sur ses routes. Si elle avait suivi son chemin sans s’arrêter dans cette ville elle avait l’impression qu’elle se serait attiré moins d’ennui et … moins d’eau.

Sedna fit un sourire mal à l’aise à l’homme qui lui tendit la main. Elle n’était pas mal à l’aise avec cet homme qui, jusqu’à présent avait été très doux avec elle. C’était le lac qui rendait Sedna si … étrange. Depuis qu’elle avait eu conscience de ce lac, la jeune élémentaire ce sentait dépasser et engloutit. Son cœur se débattait de plus en plus, presque terroriser par autant d’eau.

Elle vint pour prendre la main du Lycan, mais alors qu’elle frôla ses doigts sur la main du jeune homme, celui-ci sembla devenir agressif et retira sa main pour se frotter le visage. Un peu confuse, Sedna resta au sol pour regarder l’homme qui était toujours sur l’avant de la caravane le voyant plus grand, mais surtout plus en colère. Son malaise se changea alors en problématique, elle avait été tellement distraite que maintenant il pensait être la cause. La femme d’eau fit une mine triste tentant de regarder l’homme dans les yeux.

- Mais non voyons, ne dit pas de sottise. Je ne vois pas pourquoi je t’aurais fait monter avec moi pour me conduire dans un coin reculer si j’avais peur de toi. Soit pas si dur avec toi.

Elle se releva lentement, replaçant sa robe et l’essuyant d’un coup de main rapide vérifiant sur tous les angles pour être sûr qu’elle n’était pas déchirer, elle ne voulait pas montrer une partie non voulu au jeune homme, à son plaisir ou non. Sedna se frotta un peu le bas du dos qui avait subi le gros de la chute et regarda toujours le jeune homme percher sur la caravane.

- Ce n’est pas du tout toi qui m’as perturbé. J’ai fait … un faux pas c’est tout.

L’élémentaire n’était pas une bonne menteuse et ca paraissait au fond de son regard trop doux et vrai. Une petite partie d’orgueil se mêla avec sa pudeur émotionnelle. Il était gentil, mais de là à lui avouer qu’elle était terrifier du lac était vraiment trop. Elle soupira passant une mèche de cheveux derrière ses oreilles et s’agrippa à la caravane pour remonter à la hauteur de l’homme.

- S’il te plait, serait-il possible que tu ne jettes pas tes mégots de cigarette dans la nature ? Tu pourrais causer un incendie et tu pollues aussi… Je n’aime vraiment pas la pollution.

Elle était tout près de lui, pour le regarder droit dans les yeux espérant lui faire comprendre que ça présence ne lui causait aucun problème. Il avait de beaux yeux de très près, si on faisait abstraction qu’il semblait vivre là où il pouvait.

- Alors ? … tu restes ?

Elle entendit une vague sur le lac et elle frissonna tentant de garder le contact visuel avec l'homme.

Sedna regarda Danaliel lentement s’éloigner d’elle. Il était triste de constater que les humains montraient si peu d’intérêt à leur semblable, ce qui remettait souvent sa raison d’être sur terre en question. Serait-il plus simple de vivre recluse dans la forêt et défendre celle-ci bec et ongles contre l’inévitable drame écologique que les humains finiraient par produire.

Perdu dans ses songes, elle ne répondit pas, presque honteuse en pensant qu’il aurait même pu imaginer être un déchet.

Puis alors qu’elle était encore perdu dans ses pensées en train de penser à elle-même et avait presque réussit à oublier la présence du lac… une main chaude se posa sur elle. Relavant le regard, elle vit cet homme … Cet homme revenu près d’elle, presque comme s’il tentait de ressentir la moindre émotion de la jeune femme. Ce lycan avait vraiment du « flaire ». Concentrer sur ce regard, elle replongea dans son angoisse et chaque bruit du lac la faisait frissonner et elle était très consciente de la manœuvre très peu subtile de l’homme.

Elle fut presque soulagée quand l’homme s’éloigna d’elle. Ce soulagement fut de courte durée vu son invitation. Sedna se mit à blanchir en pensant même aller plus près du lac. Presque malade à cette moindre idée. Ses idées plus catastrophiques l’une que les autres. L’élémentaire resterait prise, deviendrait élémentaire et ne pourrait plus reprendre forme ou pire finirait noyer au fond de ce lac sans jamais retrouver la surface.

Pour la première fois, elle ressentit de l’orgueil.

L’orgueil, un défaut si grand des humanoïdes. Elle n’osait pas lui dire tout simplement ses craintes. Pourquoi le ferait-elle ? Elle n’avait rien à devoir a ce Lycan.

-Je … Non.

Elle secoua la tête, prête à fuir laissant tout ici pour s’éloigner de l’homme et de ses terreurs. La jeune femme descendit de la caravane à l’ opposer de l’homme et posa ses mains sur ses bras tentant de cesser d’angoisser, perdant presque le souffle. Elle avait déjà entendu des gens souffrir des espaces trop petits, mais des espaces trop grands ? Cela se pouvait-il ?

Elle secoua négativement la tête s’écartant un peu plus de la caravane ayant fermé les yeux et ne regardant pas du tout ou elle allait. Elle tentait de fuir l’eau et l’homme qui avait trop de flaire pour elle qui aurait préféré rester de la bruine ou encore fantôme.

- Non non non …

Murmura-t-elle tentant de reprendre un souffle qu’elle semblait perdre de plus en plus. Le démon de ses peurs toujours derrière son dernier pas.

La jeune élémentaire serra ses doigts sur ses bras, fermant les yeux tentant de fuir les bruits ambiants et l’eau à proximité. Cette eau trop présente et pas assez à la fois. Elle serra les bras, son corps entier était crisper et aurait voulu disparaitre. Ce sentiment, elle le connaissait bien. Cette peur irraisonnée pour son propre élément. Qui l’a traumatisait depuis toujours, cette limitation qui lui avait jamais permis d’être avec les siens, elle n’avait jamais voulu d’eux et pourtant elle aurait pu avoir tellement de connaissance sur elle-même, sur son don si elle avait vraiment voulu de la présence de d’autre élémentaire d’eau. Son pouvoir, si limiter actuellement, n’aurait jamais dû être si peu développer. La forêt était, pour elle, son véritable élément. Si elle avait pu, elle aurait simplement changé d’élément.

Elle n’entendit qu’un vague bruit de fond de l’homme qui tentait de lui parler. Sedna était tellement concentré sur elle-même qu’elle ne réussit pas à déchiffrer le moindre mot de ce qu’il avait dit.

Prise au piège dans ses propres peurs, elle resta ainsi, statue de sel, pendant un petit moment. Jusqu’à ce que Lir vienne la pousser et la ramener à la réalité. Son esprit revenu, elle se tourna vers son cheval posant ses doigts tremblants sur le museau de son fidèle ami et regarda autour. Où était donc Danaliel ? Apparemment il n’avait pas supporté plus l’instabilité des réactions de celle-ci et avait préféré partir, ne se rendant pas compte qu’il était l’autre côté du lac.

La jeune femme soupira et jeta un coup d’œil méfiant à l’eau. Elle se sentit idiote de ne pas avoir simplement avouée sa grande peur des étendus d’eau à l’homme, qui au fond, tentait simplement de la rassurée. Quand allait-elle comprendre que le mensonge et l’orgueil n’était pas bon pour elle et son futur ?

Triste et frustrée contre elle-même, elle commença à installer son campement. Faire un foyer de pierre était d’abord sa priorité avant que le soleil disparaisse pour aller éclairer d’autres espaces verts.

Foyer fabriqué, elle transporta des buches et alluma un peu. Posant un lourd chaudron dessus pour faire chauffer. Elle s’assied au sol, contrôlant son feu. Puis leva une main, pointant le grand étendue d’eau et fit un mouvement lent et gracieux. Une petite portion de l’eau du lac se souleva lentement dans les airs et suivi le mouvement de la jeune femme pour finir dans le chaudron. C’était bien une des seules choses qu’elle arrivait à faire avec son élément.

Voulant se changer les idées, elle se mit à chanter pour se rassurer. Sa voix se porta aux alentours. Sa voix de sirène, douce et mélodieuse. Porter par le vent, la nature semblait se taire pour se reposer auprès de la douce mélodie. Elle coupait soigneusement des légumes, en continuant de chanter pour ne pas sombrer encore. Les premières odeurs d’un repas commencèrent à naitre au fond du chaudron, composé d’eau, d’huile d’arachide, de couscous et de tomates… Pour le moment.

Le soleil avait eu le temps de se coucher. Elle avait eu le temps de faire un petit campement, préparant lentement le repas, laissant sa voix mélodieuse s’envoler sur les eaux et les feuilles des arbres.

Elle avait eu le temps de penser, d’analyser, de comprendre ce qui avait bien pu lui traverser la tête d’agir ainsi avec l’homme, qui ne lui voulait au fond, aucun mal. L’orgueil humain s’était emparé d’elle et avait fini par la noyer sous de fausse idée. L’orgueil… elle comprenait maintenant pourquoi son père lui en parlait comme un péché vicieux de l’humanité.

Devenait-elle plus humaine que ce qu’elle voulait elle-même y croire.

Elle avait fini par cesser de chanter, pour prendre le temps de penser en fixant son chaudron qui contenait un exquis mélange d’ingrédient et d’épices, qui bouillait depuis un moment déjà. Sedna réalisa l’arrivant de l’homme, qui s’était présenté non loin d’elle.

L’élémentaire laissa le lycan s’exprimer, gardant toujours un silence et sans se retourner vers lui. Coucher plus loin, Lir n’avait pas réagi fixant les flots. L’endroit et la nuit était calme. Après que le silence se soit installé entre les deux humanoïdes, Sedna se leva lentement.

Elle avait commis une grave erreur en lui cachant volontairement ses craintes, au lieu de lui dire tout simplement et d’oser enfin s’ouvrir à une tierce personne. Sedna joignant les mains, regarda le lac, puis levant les yeux vers le ciel pour y voir les étoiles.

- J’aurais dû te dire tout simplement la pure vérité, sans douter.

Son regard bleu était fixé sur le ciel, alors que le vent s’engouffrait lentement dans ses cheveux et sa robe pour les faire lentement valser. Ses doigts s’étaient resserrés entre eux.

- Je te rassure … je suis effectivement une élémentaire d’eau comme tu l’as si bien «senti » aujourd’hui. De plus, tu n’es pas la cause de ma réaction, ça aussi j’ai bien compris que tu l’as ressenti. J’aurais dû t’avouer dès le départ que c’est la grande quantité d’eau qui m’a effrayé.

Sa voix était calme et paisible. Elle avait eu assez de temps pour réfléchir et comprendre qu’être honnête et franche était la seule façon de ne pas porter de confusion.

- J’aimerais bien te dire exactement pourquoi j’ai se sentiment, mais je l’ignore. Je ne suis pas à l’aise, j’ai peur.

Son regard resta fixer sur le ciel. Que dirait-il ? Que penserait-il d’elle ? Elle se sentait faible et lâche qu’il ait pu imaginer qu’il était la cause de ses peurs.

- Je suis désolée.

Murmura-t-elle en fermant les yeux, alors qu’une autre brise s’engouffra dans ses cheveux.

Sedna continua de fixer le ciel un bref moment, elle se sentait soulager d’au moins lui avoir dit, d’avoir avoué peut-être pour la première fois, ce qu’elle ressentait au fond d’elle. Son côté humain semblait avoir évolué. Était-ce pour de bonne raison ou était-ce même nécessaire ? Elle balaya ces idées en tourna la tête et posant son regard de sirène sur le lycan un bref instant et se tourna elle alla dans sa caravane.

Elle y prit une grande serviette et une couverture et l’apporta à l’homme.

- Vous devriez faire sécher vos vêtements avant d’attraper froid.

Sedna lui tendit les deux morceaux de tissus, le premier afin de pouvoir se sécher et l’autre de se cacher. La jeune femme était pudique et se voyait mal demander à l’homme de se déshabiller, sans qu’il puisse cacher ses attributs humains.

Elle lui donna et retourna vers son grand chaudron afin de brasser le contenue et de gouter au contenue rougeâtre très dense.

- Je vous remercie d’être revenu pour ma part. Quand vous êtes partit, j’ai compris que j’avais fait une erreur. On m’a appris qu’il ne fallait jamais courir après les gens que c’était impoli.

Sedna retira lentement son tablier pour aller le poser sur un crocher sur sa caravane dévoilant sa robe au complet.

- Si vous désirez dormir ici, je n’y vois aucun problème au fait. De toute façon, je crois qu’il et bien trop tard pour repartir vers la ville.

La jeune femme souri sans lui avoir rejeter un coup d’œil après lui avoir donner, limite de force, la couverture et la serviette.

Sedna afficha un petit sourire. Elle n’avait pourtant rien fait de particulier, il aurait très bien pu partir sans jamais chercher à la revoir, mais même après ce qu’elle avait fait. Il avait cru juste de la surveiller de loin.

Surveiller de loin, elle eut le cœur un peu lourd en y pensant. Il y a quelques années c’était elle qui avait observé son « père » de loin, veillant sur lui dans les bois comme un ange gardien, mais lui avait eu le courage de venir près d’elle, même pour simplement discuter. Courage que sous forme élémentaire elle n’avait jamais eu.

- C’est très gentil de votre part d’avoir veillé à ma sécurité. Vous n’aviez pas besoin de le faire.

Sedna tourna la tête vers lui, lui faisant un grand sourire radieux.

- Vous ne me devez rien, rien du tout.

La jeune élémentaire servit le repas à l’homme. L’appétit lui manquait soudainement, mais lui semblait être revenu pour faire une nouvelle tentative sur la cuisine de la Végétalienne. Peut-être que cette fois il aimerait mieux ce repas.

- J’espère que vous aimerez, c’est plus consistant que ce midi.

Sedna releva le regard vers le ciel après l’avoir servi. Soudainement, son père se mit à lui manquer. De la nostalgie ? Dire qu’elle l’avait quitté pour ce même sentiment. Elle avait rarement eu des discussions avec des êtres humanoïdes depuis son départ de la maison. Danaliel ne lui ressemblait pas du tout et pourtant c’était à son père qu’elle pensait en ce moment.

Puis la jeune femme murmura.

- Mon père aussi aime ma voix, c’était souvent pour lui que je chantais quand j’étais auprès de lui… As-tu de la famille Danaliel ?

Ses yeux étaient toujours fixer sur le ciel étoilé qui lui apportait un peu de réconfort en se disant que son père allait surement bien et qu’elle lui enverrait bientôt une lettre.

*J’ai le cœur lourd et léger en même temps… Pourquoi ?*

Elle colla ses mains sur son cœur, son regard rempli d’un espoir étrange.

*Quand je quitterai cette endroit peut-être … pourrais-je retourner un peu à la maison pour aller voir mon père ?*

L’élémentaire venait à peine d’arriver qu’elle souhaitait déjà repartir.

Sedna garda le silence un bref moment pour penser que l’homme n’avait plus de famille. Était-ce par choix ou par malchance ? Elle regarda le ciel pour peut-être tenter de trouver une réponse à cette interrogation. Pouvions-nous choisir de ne pas avoir de famille ou la famille se fait autour de soi sans même s’en apercevoir ? Sommes-nous liés a une famille seulement pas l’effet du « sang » ? Le sens de famille était pour Sedna aucunement question de sang, puisque ce n’était pas de vrai sang qui coulait dans ses veines, mais une simple apparence.

Elle finit par tourner la tête vers l’homme, son regard légèrement triste finit par laisser place à un regard pétillant d’espoir. Ses mains jointes ensemble, elle regarda l’homme assit.

- Vous savez, rien ne vous empêche de vous refaire une famille. Rien ne peut se mettre aux travers du chemin de celui qui a espoir et la croyance. Une famille n’est pas nécessairement celle dans laquelle nous sommes nés. Car sinon… je n’aurais pas de famille, ni de vie a proprement parler.

Elle était femme de création et d’extinction de la vie par l’eau. Sans son élément rien de vivant ne pourrait survivre et avec elle des millions de chose pouvaient vivre. Pourtant elle n’était pas déesse et ne voyait pas tout ce qui vivait comme une famille. Mais c’était peut-être une raison de vie de pouvoir faire vivre tant de chose. Alors qu’elle puisse avoir le soutien de son père et de Lir lui permettrait d’avance loin devant pour faire tout ce qu’elle pouvait pour ceux qu’elle aime et pour les êtres vivants d’eaux.

Danaliel parlait de son Père au passé, elle se mit à rire tout doucement.

- Même si en ce moment il ne peut pas m’entendre chanter, je crois qu’il se considère quand même toujours chanceux que je sois sa fille adoptive. Dans le fond, c’est moi la plus chanceuse d’avoir pu et de pouvoir dans le futur chanter pour lui. Je retournerai auprès de lui bientôt. Il me manque, ce qui me fait penser que je suis encore plus chanceuse de l’avoir dans mon cœur.

Elle releva son regard vers le ciel étoilé, la nuit s’avançait rapidement, mais Sedna n’avait aucune envie de dormir. Elle avait de la misère certains soirs, même si son corps d’humaine n’aimait pas être privé de repos. L’esprit en elle détestait devoir s’arrêter de vivre pendant plusieurs heures, pour se reposer.

- Mon père non plus n’apprécie pas vraiment la nourriture Végétalienne, mais c’est simplement car vous le savez, car sinon vous n’auriez pas remarqué la non présence de viande puisque ce repas contient les mêmes nutriments que la viande, dont le fer nécessaire et contenue en grande partie dans la nourriture. En plus que certains éléments de ce repas ont la même consistance que la viande. Il faut parfois brises ses propres barrières pour avancer.

Lentement elle baissa les yeux vers l’eau… son regard devint plus triste.

- Je sais facile à dire pour élémentaire d’eau qui n’arrive même pas à franchir la barrière de son propre élément…

Son cœur devint un peu plus lourd. Pourquoi une telle aversion envers d’aussi grande quantité d’eau. Pourtant elle devrait se réjouir de profiter d’une ressource aussi grande vu le peu qu’elle a eu durant son existence. Elle n’avait pas peur des sources souterraines, des puits et des longs ruisseaux… Mais ca, elle ne le pouvait pas. Que pouvait-elle bien faire ? Elle soupira jetant un regard nostalgique à l’étendue d’eau d’avant elle.

*Pourquoi… ? Tant que de question, si peu de réponse, pas de solution ?*

Confuse et troublé par l’homme, Sedna n’avait vraiment plus faim alors que celui-ci allait retourner le repas qu’elle avait amoureusement fait pour elle-même à la base. Pourquoi en avait-il mangé si ça lui causait ce genre de maux ? C’était stupide et irrationnel. Décidément, la jeune élémentaire ne comprenait pas les humanoïdes…

Elle était clairement mal à l’aise de la situation et à chaque fois qu’elle voulait lui dire une phrase aucun son n’arrivait à sortir. Seul un sourire légèrement confus s’affichait sur son visage. Elle n’arrivait pas à saisir la logique derrière les agissements de l’homme. Si on lui avait proposé de la viande, Sedna aurait gentiment refusé sans tenter de se forcer.

La jeune élémentaire baissa les yeux vers le sol pour se mettre à penser, alors que l’homme avait lentement entreprit de s’éloigner d’elle. Pourquoi au départ lui avait-il accordé de l’attention ? Après tout, il l’avait conduit jusqu’ici et avait « assuré » une certaine protection, alors qu’il n’avait aucun intérêt ou de raison à le faire. Son père lui avait parlé de quelque chose qui s’appelait … l’amitié. Était-ce une amitié naissance ? Comment le savoir ? Sedna n’avait jamais eu d’autre ami que Lir et ne n’avait jamais pris la peine de s’attarder aux autres humanoïdes qui avait croisé son chemin.

Quand elle se décida de poser des questions au Lycan, elle se tourna et ne vit que se sourire mauvais qui lui donna un frisson étrange qui n’était pas du tout rassurant. Comme si elle connaissait ce genre de regard sans réellement comprendre la signification de ce sourire et de cette étrange expression qu’il venait de prendre.

Dans un coup de vent, le sourire et l’expression de la femme s’échappa pour laisser place à un air un peu plus triste cherchant à présent une nouvelle signification : Qu’est-ce qu’était l’amitié et comment savait-on que deux personnes étaient des amis ?

Elle joignit ses mains ensemble et retourna son regard vers le ciel le laissant partir. Elle n’avait aucune raison de retenir le jeune homme qui préférait partir.

- Au revoir et bonne nuit Danaliel… Merci pour cette journée…

L’élémentaire d’eau laissa s’échapper un soupir dans la nuit. Il n’y avait rien à redire sur le comportement de base de Danaliel, il c’était quand même « forcé » à gouter à sa nourriture, même si maintenant Sedna aurait préféré que non.

Sedna aurait des questions à poser à cet homme, espérant qu’il recroise son chemin un jour….